Dans le cadre de l’opération nationale « Attention, on marche sur des œufs ! », le Parc coordonne les actions de préservation d’une espèce menacée : le Gravelot à collier interrompu. De retour de migration, ce petit limicole côtier niche en France d’avril à juillet. Une tâche pas si aisée car cet oiseau pond ses œufs à même le sable sur des plages souvent très fréquentées. Le Parc et ses partenaires s’engagent pour sa protection en menant des actions de suivi, de sensibilisation et de mise en défens des nids. Depuis le début de la saison, ce ne sont pas moins de 80 nids qui ont ainsi été balisés sur les 180 localisés sur le littoral du Parc.

Le Gravelot à collier interrompu passe l’hiver en Afrique de l’ouest et sur les pourtours de la Méditerranée, et migre plus au nord pour sa saison de reproduction. De mars à septembre, on peut donc le retrouver sur presque tout le long des côtes européennes. Il privilégie les environnements sableux pour se reproduire tels que les plages ou les dunes en formation. Ces milieux étant également fréquentés par les activités humaines, ses pontes sont soumises à de nombreux risques comme le piétinement, la destruction des nids par des engins motorisés ou la prédation par des chiens. Les adultes quant à eux, sont fréquemment dérangés, mettant ainsi en péril la survie des nichées du fait d’une exposition prolongée des œufs au soleil, aux intempéries ou de leur abandon par les parents.

Espèce protégée, sa population est en déclin à l’échelle européenne. 

Le Parc naturel marin coordonne les actions de suivi de l’espèce, de protection des nichées et de sensibilisation du public sur son périmètre. Il anime le réseau constitué des services de l’État et établissements publics, collectivités territoriales et associations en charge de la gestion d’espaces naturels et / ou de police de la nature. 

Depuis 2020, un groupe de travail spécialement dédié aux enjeux de préservation du Gravelot à collier interrompu se réunit en début et fin de saison. Ensemble, le Parc et ses partenaires assurent la protection des nids, élaborent des outils de communication, planifient les actions de sensibilisation,  et financent le suivi scientifique de la nidification – piloté par la LPO -  à l’échelle du Parc.

Au total, ce sont près d’une vingtaine d’actions qui ont déjà été mises en place ou sont en cours de réalisation. Une procédure stabilisée pour la pose d’enclos autour des nids permet notamment d’accroître significativement le taux de réussite des nichées, en les protégeant du dérangement et du piétinement. Ce travail est facilité par une communication active avec les DDTM de Vendée, Charente-Maritime et Gironde, ainsi qu’avec le Grand port maritime de Bordeaux, qui permet d’établir rapidement des autorisations d’occupation temporaires (AOT) pour ces enclos. 

Grâce à cette collaboration, pas moins de 80 nids ont été balisés sur les 180 localisés sur le littoral du Parc, depuis le début de la saison !