Chiffres clés 2022 du suivi des déchets échoués sur le littoral

25 septembre 2023

Depuis 2018, les agents du Parc et leurs partenaires réalisent un suivi des déchets échoués sur le littoral et provenant des fleuves, dans le cadre Réseau national de surveillance des macrodéchets coordonné par le CEDRE*. Ces opérations consistent à prélever tous les déchets visibles à l’œil nu, 4 fois par an sur des sites bien définis, de les identifier et de les comptabiliser (composition, quantité et répartition spatiale) selon un protocole commun. Ces données sont ensuite compilées au niveau national et européen.

Suivi des déchets échoués sur le littoral du Parc
Suivi des déchets échoués sur le littoral du Parc

Aurélie Lassus-Debat / OFB

Le Parc coordonnateur de l’opération

Le Parc naturel marin coordonne un réseau de partenaires pour la mise en œuvre du suivi des déchets sur son territoire. Il réalise les suivis ou les finance sur certains sites et assure le lien avec le coordinateur national. 

3 protocoles sont déployés à l’échelle du Parc naturel marin pour suivre :

  • les macrodéchets échoués sur les plages 
  • les mésoplastiques et grands-microplastiques sur les plages 
  • les macrodéchets issus des bassins hydrographiques (fleuves)
     
Suivis des macro déchets échoués sur les plages et des micro déchets de plastique

Suivis des macro déchets échoués sur les plages et des micro déchets de plastique

Suivis des macro déchets échoués sur les plages et des micro déchets de plastique

Le suivi des macrodéchets échoués sur les plages

Les macrodéchets sont des déchets dont la taille est supérieure à 2,5 cm.

Le suivi de ces déchets échoués sur les plages a été initié en 2018 sur 5 sites du Parc, et aujourd’hui, il en compte 11 sites.  

  • 292 déchets ramassés par zone de 100 m 
  • 87 % des déchets collectés sont composés de matières plastiques. 5% des déchets sont en verre, suivi par 3 % de caoutchouc, 2% en bois usiné / travaillé et les 3 % restant sont composés de différents matériaux (vêtements/textile, papier/carton, métal, autres/divers).
  • 37 % des déchets proviennent des activités de pêche et aquaculture (filets, matériel conchylicole).
  • 22 % correspondent à des fragments en plastique supérieurs à 2,5 cm d’origine non identifiée.
  • 11 % des déchets sont issus de plastiques à usages unique (coton-tige, emballage alimentaire, bouchons et capsules, …).
Suivi des macrodéchets échoués sur les plages

Suivi des macrodéchets échoués sur les plages

Suivi des macrodéchets échoués sur les plages

Mésoplastiques ("larmes de sirène")

Mésoplastiques ("larmes de sirène")

Aurélie Lassus-Debat / OFB

Mésoplastiques ("larmes de sirène")

Aurélie Lassus-Debat / OFB

Le suivi des mésoplastiques et grands-microplastiques sur les plages

Un protocole spécifique a été développé par le CEDRE pour suivre les déchets de très petite taille. Les mésodéchets sont les déchets de taille comprise entre 5 mm et 2,5cm et les grands microplastiques sont les déchets de taille comprise entre 1 et 5mm.

Ce protocole a d’abord été expérimenté sur 2 sites du Parc : « Bonne Anse » et « Pointe d’Arçay » en 2021, avant d’être déployé sur 4 sites du Parc en 2022, pour atteindre 7 sites à l’horizon 2024.

Le nombre de mésoplastiques et grands-microplastiques était de : 

  • 8 880 déchets/100m sur le site de « Gatseau »
  • 5 500 déchets/100m sur le site de « Bonne Anse »
  • 40 déchets/100m sur le site de « Moëze-Oléron »
  • 240 déchets/100m sur le site de la « Pointe d’Arçay »

En 2021, plus de 40 000 déchets/100m avaient été retrouvés sur le site de « Bonne Anse » !

Il s’agit majoritairement de Granulés Plastiques Industriels (GPI) ou « larmes de sirènes », de fragments de plastique, et plus rarement de quelques billes de polystyrène expansé.
 

Le suivi des macrodéchets issus des bassins hydrographiques (fleuves)

Le suivi des macrodéchets issus des bassins hydrographiques a pour objectif de caractériser les macrodéchets déposés sur les berges, en amont immédiat des estuaires et de mieux comprendre quelle est la part des déchets d’origine continentale ou marine. Ce dispositif est expérimenté sur l’Estuaire de la Gironde par l’association Environat’ depuis 2021. Et en 2022, ce suivi a également été déployé sur la Charente par la Société TEO.

  • 123 déchets ramassés par zone de 100 m (hors fragments non identifiés inférieur à 2,5cm ; 181 déchets /100 m en moyenne) sur le site de « La Soubise » (fleuvre Charente).
  • 178 déchets ramassés par zone de 100 m (hors fragments non identifiés inférieur à 2,5cm ; 168 déchets /100 m en moyenne) sur le site de « Port Conac » (estuaire de la Gironde)
  • 87 % des déchets collectés sont composés de matières plastiques.
  • Les types de déchets les plus fréquemment retrouvés sont : les fragments de plastiques (entre 2,5 et 50 cm), les bouchons ou couvercles (de boisson et autre), les bouteilles de boisson et les emballages alimentaires (confiserie, paquet de chips, …).
     

La projet « ORDECH » pour Origine des déchets

Ce projet a pour objectif de mieux déterminer l’origine des déchets : De quelle activité proviennent-ils (Industrie, pêche et aquaculture, domestique, agricole, …) ? Par quelles voies de transfert (cours d’eau, rejet d’eau usée/ pluvial, courants marins, …) ?

L’ensemble des déchets collectés sur les 11 sites du Parc durant l’année 2022 (4 saisons), ont été conservés et seront minutieusement analysés par les spécialistes du CEDRE.

Des groupes de travaux, constitués d’experts et de représentants des différentes activités présentes sur le littoral, permettront d’attribuer une source à chaque déchet selon une méthode testée en Espagne et en Allemagne.
 

*Le CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles de l’eau ) est mandaté par la Direction de l’Eau et de la Biodiversité, du Ministère de la Transition écologique, en tant que pilote du programme national de surveillance des déchets sur le littoral et provenant des fleuves pour la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin.
Dans le cadre d’un partenariat avec l’OFB, le CEDRE assure la synthèse des données produites à l’échelle des Parcs naturels marins.

 

Les Partenaires

Groupe associatif Estuaire / T.E.O / LPO / OBIO'S / ENVIRONAT / Réserve naturelle nationale de Moëze-Oléron / Communauté de communes Ile de Ré / CPIE Médoc