Les frayères

Les frayères sont des zones où les poissons se réunissent périodiquement pour leur reproduction et la ponte des œufs. Dans le Parc, des frayères pour les anchois, seiches, bars, maigres et plusieurs espèces de raies sont identifiées.

Les frayères comme les nourriceries sont des zones fonctionnelles essentielles pour les ressources halieutiques. Elles contribuent de manière significative au renouvellement d’une population halieutique permettant la production des larves et des juvéniles. 

L’importance d’une zone de frayère est définie par la densité d’individus reproducteurs, d’œufs ou de larves, en période de ponte, sur une aire géographique réduite. Son importance est aussi évaluée sur la capacité pour les produits de la ponte à rejoindre les zones propices au développement des juvéniles. La réussite de cette phase de transition est très dépendante des conditions environnementales qui permettent aux œufs ou aux larves de rejoindre ensuite les nourriceries et de s’y développer. 

Oeuf de sélacien, groupe de poissons cartilagineux

Œuf de sélacien, groupe de poissons cartilagineux

Nathalie Bessonneaud

Œuf de sélacien, groupe de poissons cartilagineux

Nathalie Bessonneaud

Où les trouve-t-on ?

  • le bar au large des îles de Ré et d’Oléron
  • l'anchois au large de l’estuaire de la Gironde

Particularité pour 3 espèces dont les frayères sont plus côtières :

  • la seiche à l’intérieur des pertuis, et à l’ouvert de l’estuaire de la Gironde
  • le maigre dont la seule zone de frayère française est située à l'embouchure de l’estuaire de la Gironde
  • pour les raies les zones précises sont encore inconnues mais les échouages massifs de capsules de raie brunette sur tout le littoral du Parc, et de façon plus localisée (au sud du Parc) pour la raie mêlée et la raie bouclée témoignent de leur existence dans le Parc
     

Quelles interactions avec les activités humaines ?

Le succès de la reproduction dépend de la qualité de ces zones de frayères qui est liée :

  • à la présence de nourriture pour les adultes qui viennent se reproduire et les nouvelles larves
  • aux caractéristiques hydrodynamiques et granulométriques des fonds 
  • aux conditions météo-océaniques qui participent à la dérive larvaire vers des zones de croissance

Tout ce qui affecte ces paramètres est susceptible de menacer ces zones : changement climatique, extraction de granulats...